06 mars 2024

Chloe Pronovost - cpronovost@medialo.ca

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©Gracieuseté - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Julie se rappelle qu’elle a toujours été une enfant créative, c’était une évidence pour elle qu’elle effectuerait un jour un métier créatif, ou peut-être deux.

Julie Vaillancourt, originaire de Senneterre, manie les pinceaux de coiffure de jour et change ses pinceaux pour ceux d’artiste le soir. C’est à la suite d’études collégiales en arts visuels que Julie décide de se diriger plutôt vers la coiffure.

« Je me suis dit ‘’ c’est correct l’école, mais je n’ai pas nécessairement besoin d’un Baccalauréat en arts plastiques pour poursuivre mes apprentissages. ‘’ À partir de ce moment-là, j’ai décidé que les arts devenaient un apprentissage autodidacte pour moi », précise la femme de 44 ans.

En 2022, Julie décide de combiner les deux métiers. Depuis près de 2 ans, elle cumule les expositions de l’Abitibi-Témiscamingue jusqu’à Montréal.

« Je vais toujours continuer d’avoir deux métiers, parce que je ne veux pas que mon art ait la lourde responsabilité de devoir me faire vivre financièrement. Je ne souhaite pas mettre cette pression sur ma créativité qui doit être, selon moi, complètement libre pour s’émanciper. »

Les toiles de l’artiste ont été exposées à quelques reprises à l’hôtel de ville de Senneterre et à une reprise à la Microbrasserie Le Prospecteur de Val-d’Or.

« Quand j’ai réussi à entrer mes œuvres dans un centre d’exposition à Montréal, ça m’a rendue extrêmement fière, de voir, pour la première fois, mes œuvres sortir de ma région. Quand j’ai fait une exposition au Prospecteur à Val-d’Or, ça avait été aussi une grande fierté, parce que ça avait vraiment bien été, j’avais tout vendu ce que j’avais exposé là-bas. Je compte cette expérience parmi mes plus belles réussites. » 

Une femme qui défie les conventions 

« Moi j’ai une personnalité assez anticonformiste et c’est quelque chose que j’essaie de transmettre dans mes toiles, que ce soit figuratif ou abstrait. J’essaie d’encourager les spectateurs, les gens qui regardent mes toiles à, tout comme moi je le fais dans mes œuvres, affirmer leur authenticité et à défier les conventions », mentionne l’artiste qui travaille avec la peinture, l’encre, le collage et les métaux dans la création de ses œuvres.

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Julie souhaite célébrer le courage des femmes qui ont dû et qui doivent encore se battre pour acquérir les droits qu’elles possèdent aujourd’hui. « C’est une belle reconnaissance, mais selon moi ça ne devrait pas être une seule journée par année. » 

Des modèles féminins 

Le parcours de Julie fût parsemé de rencontres et de découvertes de modèles féminins qui, par leurs actions, l’ont inspiré chacun à leur manière. En art visuel, le premier nom qui lui vient en tête lorsqu’on lui parle de femme inspirante est sans contredit l’artiste Corno, de son vrai nom Joanne Corneau.

« Cette femme, sa vie, son parcours, ça m’inspire énormément. Elle a commencé sa vie à Chicoutimi, elle a évolué et elle a terminé avec une fulgurante carrière d’artiste. Elle a tracé son propre chemin, malgré les difficultés qui se sont présentées à elle. Elle m’a beaucoup inspiré autant pour son travail en art visuel que pour, surtout, sa personnalité et sa force de caractère », affirme Julie avec conviction.

Lorsque l’on permet à Julie de rêver, cette dernière souhaite voir un jour ses œuvres affichés à la Galerie d’art Thompson de Toronto. « Je dis toujours que si un jour j’ai des toiles là-bas, je vais pouvoir mourir en paix », mentionne en rigolant l’artiste.

Pour suivre le travail de Julie Vaillancourt, c’est ici que ça se passe : https://www.facebook.com/vaillancourtink.